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SÉNÉGAL- Le message à la jeunesse du 27 avril, à tous les établissements scolaires

L’esclavage ne passera plus. La jeunesse en sera le premier rempart.

Le Ministère de l’Education Nationale du Sénégal nous assure de la « transmission aux inspecteurs d’académie de toutes les régions en vue en vue d’une lecture dans les établissements scolaires de notre pays » du message adressé à la jeunesse sénégalaise par le comité préparatoire de la journée du 27 avril 2015  (courrier en date du 17 avril 2015).

Ce message, rédigé par le comité préparatoire de la journée nationale de commémoration de la traite des noirs et de l’esclavage, se place résolument dans le cadre de l’article 3 de la loi du 27 avril 2010.

Article 3 : Les programmes scolaires devront, notamment, dans les cours d’histoire, inclure cette question et lui réserver suffisamment de place pour que nos enfants comprennent bien ce qui s’est passé et les conséquences de la traite négrière sur l’évolution de l’Afrique.  Loi du 27 avril 2010 déclarant la traite des noirs et l’esclavage crimes contre l’humanité

LE MESSAGE

Le crime aura de beaux jours devant lui tant que chacun choisira sa parcelle de mémoire derrière ses propres œillères.

La République du Sénégal, en sa loi du 27 avril 2010, déclare solennellement que l’esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’humanité.

La traite négrière est une tragédie humaine. Ce fut un voyage forcé sans retour pour des millions de femmes, d’hommes et d’enfants, organisé et structuré par des États et des appareils économiques puissants.

L’esclavage dégrade notre humanité, insulte nos mémoires, avilit nos valeurs, déchire nos fraternités. La traite négrière fut un abominable crime. Pour ces raisons, nous aujourd’hui et nos enfants demain, ne devons jamais oublier cette barbarie. Tous ensemble, nous devons constituer une vaste et grande mémoire commune qui tienne en éveil la douloureuse histoire de la traite négrière.

L’île de Gorée au Sénégal en est un symbole vivant. Elle est à la fois un lieu commémoratif, mais également un puissant instrument de promotion et de renaissance culturelle de l’Afrique. Elle est pour tous les peuples épris de justice, un laboratoire de la coopération internationale pour la cause des droits de l’homme.

En ce 27 avril, où nous commémorons la journée des résistances à la traite des noirs et à l’esclavage, il s’agit de resserrer les liens entre les Africains et leurs frères de la diaspora, renforçant ainsi la lutte et l’identité culturelle des peuples noirs à travers le monde.

Ensemble, combattons les préjugés de race et de culture !

Ensemble refusons le silence ! C’est un  combat des droits de l’homme, un combat de mémoire, un combat contre l’oubli, un combat d’avenir, un combat de fraternité et de solidarité.

Ensemble, restaurons la vérité sur l’abomination de l’esclavage par l’enseignement et l’éducation, par l’élaboration de matériaux pédagogiques au service de notre jeunesse et des générations à venir !

L’esclavage ne passera plus. La jeunesse en sera le premier rempart.

LE COMITE PREPARATOIRE DE LA JOURNEE NATIONALE DE COMMEMORATION DE L’ESCLAVAGE

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